Merci à Marcelle pour son reportage et à tous les photographes pour leur "images".
VOYAGE D’UNE JOURNEE A PONT-AVEN : 13 Mai 2025
Partis de Binic à 7 heures, nous prenons la Direction de Pont-Aven sous la pluie jusqu’à l’arrivée. Par chance, cette pluie s’est arrêtée et nous avons eu un temps magnifique, ensoleillé le reste de la Journée.
Sur la Place Gauguin près du Pont de l’Aven, nous avons été accueillis par Anaïg et Anne, de l’office du Tourisme. La première a fait visiter la ville de Pont-Aven à la moitié du groupe tandis qu’Anne faisait découvrir le Musée à l’autre moitié. L’heure suivante, les groupes ont changé de guide.
Visite du Musée
Créé en 1985, rénové entre 2013 et 2016, le Musée de Pont Aven a pour objectif de faire connaître l’œuvre des artistes inspirés par la Bretagne et plus particulièrement par Pont Aven depuis les années 1860, de développer un travail scientifique concernant cette période chronologique et de s’ouvrir à la création contemporaine de la ville.
L’emplacement du Musée est celui de l’ancien hôtel de Julia Guillou (1848/1927), connue pour son rôle dans l’accueil des artistes qui ont marqué l’histoire de la ville. En 1871 ; elle reprend l’hôtel des Voyageurs et le transforme en un lieu de rencontre pour les peintres notamment ceux de l’Ecole de Pont Aven C’est une véritable « femme d’affaires »
Elle a inspiré une autre figure de l’époque, Marie Jeanne Le Gloanec qui a créé une auberge pour accueillir les peintres comme Paul Gauguin et Sérusier. C’était un lieu de rencontre pour les artistes en quête d’ins- pirations
L’école de Pont Aven est un mouvement artistique qui s’est développé avec la venue de Paul Gauguin, ancien banquier, à Pont Aven en 1886. Ainsi sont nés les nabis avec le synthétisme, style caractérisé par des aplats de couleurs vives, la planéité avec des contours marqués et une simplification de formes.
C’est au 3ème niveau que l’on voit ces créations dans l’exposition permanente avec les disciples de Gauguin qui à lui seul a produit plus de 500 œuvres, les fondateurs de l’école de Pont Aven : Paul Sérusier, Emile Bernard, Charles Filinger, Maxime Maufra, Henry Moret, Ernest de chamaillard et Louis Roy. Il est à noter également des tableaux de peintres étrangers (américains surtout) et beaucoup de Néerlandais.
Au 2ème étage se trouvent les expositions temporaires. Début mai, il s’agit d’une artiste franco-suisse Corinne Vionnet : c’est un questionnement de notre mémoire collective et notre perception des lieux emblématiques.
Après une heure passée à admirer les œuvres du Musée, Anaïg nous a fait déambuler à travers les petites rues de Pont Aven.
Visite de la ville
C’est la ville des 14 moulins répartis sur l’Aven. Petite ville d’Eau, en longeant l’Aven jusqu’au port nous traverserons quelques passerelles. En aval, le chaos de l’Aven, composition géologique de rochers émerge.
Nous passerons par la place Royale, autrefois la place « aux cochons ». De jolies maisons de pierres de granit gris bordent les rues. La place Paul Gauguin est entourée de commerces et de restaurants.
Dans cette petite ville existent une soixantaine de galeries aujourd’hui, mais seules les plus anciennes subsistent et le tourisme enlève un peu le charme des galeries du début du XXème, parce qu’elles sont devenues davantage commerciales.
Il est à noter les lieux d’origine des galettes et des palets de Pont Aven. Leur histoire remonte au XVII -ème siècle, mais leur recette officielle a été établie en 1890 par Isidore Penven, un boulanger de Pont Aven dont l’établissement est toujours présent. Par contre, la Traou Mad a été créée en 1920 ; Son nom signifie « choses bonnes » en breton. L’entreprise a été créée par Alexis Le Villain qui a adapté la recette du gâteau breton en format biscuit. Sa fille, Marguerite Le Vilain a ensuite développé l’affaire en modernisant la production tout en conservant les gestes traditionnels. Aujourd’hui, la biscuiterie emploie environ 80 collaborateurs et produit 500 000 biscuits par jour.
Les biscuits Traou Mad sont fabriqués avec des ingrédients locaux sauf le sucre.
Après cette déambulation, nous nous dirigeons vers le restaurant « les Mimosas « où un excellent repas nous a été servi avec une entrée originale : les œufs mimosas.
Balade en bateau
Quand la marée a permis à la vedette « Paul Gauguin » d’émerger, nous sommes partis voguer pendant environ 2 heures sur les eaux de l’Aven puis du Bélon avec quelques passages en pleine mer. Le soleil était au rendez-vous, pas de vent : idéal. Nous avons descendu tout d’abord la rivière de l’Aven jusqu’à l’océan. Nous avons traversé le joli port de Kerdruc en admirant les châteaux et demeures surplombant les rives luxuriantes. Le commentateur du bateau nous a parlé d’une façon remarquable des oiseaux fréquentant ces rivages en particulier les tadornes de Belon dans le site du Hénan qui, est un excellent point d’observation pour ces oiseaux.
Nous avons rejoint le Port Manec’h , avant d’explorer l’embouchure du Bélon ; Cette ria est célèbre pour ses parcs ostréicoles, où grandissent les fameuses huitres plates du Bélon. Nous avons ainsi aperçu les caseyeurs, fileyeurs un petit chalutier qui travaille encore de manière artisanale.
La première famille ostréicole du Bélon est celle d’Auguste de Solminihac, qui, avec son beau-frère Hippolyte de Mauduit a fondé le premier élevage d’huitre plate en 1864 dans cette région. Leur exploitation connue sous le nom des Huitrières du Bélon perpétue encore la production d’huitres plates et creuses de grande qualité sous l’appellation des « huitrières du Château du Bélon », et leur ferme s’étend sur 10 hectares. Le château est visible du Bateau et il est possible de visiter les huitrières librement.
Pendant cette balade, nous avons subi gentiment le tangage et le roulis lorsque nous entrions en pleine mer puis nous avons navigué sur le Bélon. C’est une promenade pendant laquelle, nous avons pu admirer les belles demeures dominant les rivières a été très instructive et nous en avons pris plein les yeux avec la variété du paysage et les plages de sable fin ainsi que les magnifiques petits ports de plaisance.
Enfin, nous avons regagné le port de Pont Aven, ancien port de commerce qui a permis le développement de la ville pour le transport des marchandises et des peintres. Il faut aussi noter que grâce à ces échanges, on parlait le français à Pont Aven, alors qu’en Bretagne, on ne parlait qu’en breton ; c’est pourquoi, la venue des artistes peintres a été facilitée : ce qui a bien développer cette charmante petite ville.
Arrivés au port vers 18 heures, nous avons pris le chemin du retour en car vers Binic où nous sommes arrivés à 19h45. Une seule envie nous a animés : y revenir pour approfondir la visite des tableaux permanents et longer paisiblement l’Aven jusqu’au bois d’amour qui a inspiré les maîtres des lieux : Paul Gauguin et Paul Sérusier.
