En finir avec les scandales alimentaires par Bernard Schmitt
Avant cette conférence à 14h00, présentation de l'UTL et inscription pour la saison 2025 2026
Il sagit donc d'une conférence "portes ouvertes" accessible gratuiutement aux non adhérents
En finir avec les scandales alimentaires
Docteur Bernard Schmitt
Un scandale alimentaire survient quand toutes les conditions de sécurité ne sont plus réunies, c’est-à-dire avoir accès à une nourriture
· En quantité suffisante pour assurer une vie saine et active,
· De bonne qualité nutritionnelle (qui apporte tous les éléments nécessaires à la bonne santé)
· Non toxique
· Respectant les habitudes alimentaires de la population
· D’accès raisonnable sur le plan économique pour le consommateur
· Disponible en permanence pour l’ensemble de la population, y compris les plus défavorisés
L’ensemble de ces critères (OMS / FAO) sont globalement réunis chez nous, dans la vie courante, et d’énormes progrès ont été réalisés depuis 50 ans. Mais on constate, depuis le scandale de « la vache folle », à un regain de problèmes parmi lesquels on peut globalement distinguer :
· La faim dans le monde et l’accès à l’eau potable (liée à la pauvreté, à la corruption et à la mainmise de certains états sur les ressources de pays pauvres, source de conflits géopolitiques et d’émigration de population.
· A l’inverse, la « malbouffe » des pays industrialisés et des classes riches des pays pauvres, responsable de l’augmentation des problèmes catastrophiques de santé publique (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers).
· Des Scandales alimentaires mettant en jeu la santé (voire la vie) de la population : Contamination des produits alimentaires volontaire ou accidentelle (huile espagnole, ESB, lait chinois à la mélamine, Lactalis) ; Toxi-infections bactériennes (une centaine par an) ; emballages alimentaires (Bishénol A) ; Toxicité des intrants agricoles : pesticides (Glyphosate)
· Scandales alimentaires par tromperie sur la nature de l’aliment ou sur sa provenance (Lasagnes Spanghéro).
· Une tromperie sur la réalité de l’aliment : l’arrivée de viandes végétales et de viandes et poissons (mais également beurre et lait) totalement de synthèse par chimie moléculaire et bio-génétique.
Pour mettre fin à ces scandales, le rôle de l’état et des agences d’évaluation du risque et de contrôle de la sécurité alimentaires est essentiel (DGCCRF, Anses, DGAL, DGS, ARS). Il s’inscrit aujourd’hui dans le cadre d’une politique sanitaire des produits alimentaires de plus en plus stricte, consistant :
· À assurer la protection de la santé du consommateur
· En tenant compte des enjeux économique et culturel.
· A intégrer le droit communautaire et la réglementation du commerce international.
· A coordonner l’ensemble des acteurs et de définir les conditions d’une politique agricole et alimentaire vertueuse, assurant un revenu décent aux agriculteurs, une faible empreinte sur les équilibres écologiques, une qualité organoleptique et nutritionnelle optimale et une sécurité alimentaire rigoureuse.
Il convient de rester particulièrement vigilent et les consommateurs ont un rôle essentiel à jouer en tant que lanceurs d’alerte et en termes d’exigence de qualité nutritionnelle.
Biographie Docteur Bernard Schmitt
Docteur en médecine
Plusieurs spécialisations :
· Endocrinologie, Diabétologie, Nutrition, Maladies métaboliques
· Gastroentérologie
· Physique et médecine nucléaire
· Parasitologie et médecine tropicale et communautaire
Différentes fonctions hospitalières et d’enseignement
· Ancien interne des hôpitaux
· Ancien Chef de Clinique
· Chef de service d’Endocrinologie-Diabétologie-Nutrition au Centre hospitalier de Lorient
· Enseignant à l’Université de Bretagne occidentale
· Maître de Conférence à l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique
Directeur de Recherche au CERNh (Centre d’enseignement et de Recherche en Nutrition humaine)
Cofondateur et coprésident de la filière « Bleu-Blanc-Cœur »
Ancien expert au Ministère de la Santé, à l’ANSES, à Bpi-France.